GY Mmedia: Vous avez un pris du poids. Est-ce un signe de souci ou de satisfaction? L.Arkaev: Je peux vous dire précisément pourquoi. J’ai énormément de travail et je ne peux plus faire autant de sport pour mon propre compte. Avant, j’avais encore le temps de courir régulièrement ou encore de me confronter à l’ergomètre de mon vélo. Mais, en tout état de cause je considère ma prise de poids plutôt comme une expression de ma satisfaction. Car mon travail me donne à la fois du plaisir et de la satisfaction. GY Mmedia: Combien d’heures consacrez-vous quotidiennement à la gymnastique? L.Arkaev: - Le matin j’entraîne de 7 à 13 heures et le soir de 17 à 19h30. Entre ces unités d’entraînement dans notre vieille base olympique, je me rends encore au siège à Moscou trois fois par semaine.
GY Mmedia: De combien d’athlète d’élite la gymnastique russe dispose-t-elle aujourd’hui? L.Arkaev: - J’ai déjà choisi 10 garçons et 10 filles, qui sont de réels candidats pour les Championnats du monde 1999 de Tianjian en Chine et les Jeux Olympiques de 2000 à Sydney. Leur potentiel de performance est aussi élevé que celui des gymnastes russes par le passé. GY Mmedia:
Avec quels objectifs allez-vous participer aux
Championnats du monde de Tianjin? GY Mmedia: Au-delà de Sydney 2000, pensez-vous déjà aux Jeux Olympiques de 2004 à Athènes? L.Arkaev: - Oui, Nous préparons une équipe pour 2000 et une autre pour 2004, ceci aussi bien chez les filles que chez les garçons. GY Mmedia:
Le pourcentage est-il le même par rapport aux années précédentes? GY Mmedia: Les imposés ont été supprimés. Nombreux sont ceux qui disent qu’on a maintenant des exercices libres imposés. Certains, comme Karl-Heinz Zschokke, n’apprécient pas le tour que prend la gymnastique. Que pensez-vous de cette évolution? L.Arkaev: - Je partage l’avis de Karl-Heinz Zschokke. Pour notre pays ce n’est pas trop grave, car nous travaillons selon notre propre programme de formation pour les jeunes athlètes. Mais pour certains pays, surtout les plus faibles, cette évolution n’est pas favorable. GY Mmedia: Qu’est-ce qui compte le plus pour vous l’équipe ou le résultat individuel? L.Arkaev: - Le plus important est la victoire de l’équipe, qui a toujours une la priorité pour moi. La victoire par équipe ouvre de grandes chances aux performances individuelles. GY Mmedia: Au village olympique de Sydney 2000 les rues seront nommées selon de grands athlètes du monde entier. Une des rues portera le nom de Larissa Latynina. Qu’en pensez-vous et pouvez-vous nous donner des nouvelles de la plus connue des gymnastes de l’ancienne école soviétique? L.Arkaev: - Elle est retraitée et vit à Moscou. Elle a mérité cet honneur, car elle est l’athlète féminine qui a remporté le plus de médailles aux Jeux Olympiques. Elle a notamment brillé lors des Jeux de Melbourne en 1956. Je pense que les Australiens ne l’ont pas oublié. GY Mmedia: Lors des Championnats du monde de 1996 à Dortmund, Latinia, alors âgée de 32 ans, se préparait à prendre sa retraite gymnique, alors que le jeune Leonid Arkaev espérait une carrière internationale… L.Arkaev: - J’étais alors trop faible et je fus nommé remplaçant. Mais cela m’a beaucoup marqué. J’ai compris, que je n’avais pas réussi à m’imposer dans l’0équipe parce que je ne m’étais pas comporté comme une véritable athlète de haut nvieau. C’est pourquoi, aujourd’hui, j’essaie vraiment que les athlètes dont je m’occupe se comporte autrement que moi.
GY Mmedia: Dima Bilozertchev fut-il pour vous le cas le plus compliqué? L.Arkaev: Non. On pouvait travailler avec lui. Il a faisait volontiers et avec conviction tout ce qui lui était demandé. On pouvait également lui demander d’observer une certain régime pendant l’entraînement. Cela n’était vraiment pas un problème pour lui d’observer certaines règles sportives. Entraîner Bilozertchev était agréable. GY Mmedia: Tenez-vous des statistiques sur le nombre de médailles que vous avez remporté en tant qu’entraîneur? L.Arkaev: - Il fut un temps où je tenais effectivement cette sorte de statistique. Mais je n’ai pas réussi à les tenir à jour. Je pense que les gymnastes placés sous ma responsabilité ont dû remporter quelque 400 médailles aux championnats d’Europe, du monde et aux Jeux Olympiques, dont une centaine de médailles d’or. En ce qui concerne l’équipe, je ne retiens qu’une médaille et non pas de celles remises à chacun des gymnastes. GY Mmedia: Cela fait de vous l’entraîneur de gymnastique e plus titré de tous les temps, peut-être même l’entraîneur sportif le plus couronné… L.Arkaev: En ce qui concerne la gymnastique je suis d’accord. Mais je ne me suis pas encore posé la deuxième partie de la question.
GY Mmedia: Si vous pouviez revenir en arrière, choisiriez-vous à nouveau la carrière d’entraîneur? L.Arkaev: Oui! GY Mmedia: Quels sont les facettes les plus belles et les aspects plus difficiles de votre métier? L.Arkaev: - Si l’on n’aime pas la gymnastique, il est très difficile de connaître le succès dans ce métier. GY Mmedia:
Merci, Leonid. (For GY
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